Apple assouplit les règles de programmation sur iPhone et iPad

samedi 11 septembre 2010

Les développeurs pourront à nouveau utiliser Flash pour créer des applications pour iPhone. Flash restera cependant bloqué dans le navigateur des iPhone et iPad.

Apple a annoncé ce jeudi  un assouplissement de ses règles sur les outils de programmation pour iPhone, en autorisant l'utilisation de Flash, d'Adobe, pour la conception d'applications à destination de ses téléphones et tablettes après l'avoir interdite en avril dernier. La levée des restrictions ne concerne cependant pas le navigateur : les animations Flash dans les pages Web ne s'afficheront toujours pas sur iPhone et iPad.

"Nous assouplissons toutes les restrictions sur les outils de développement utilisés pour créer des applications pour iOS, à la condition que les applications ainsi créées ne téléchargent pas de code extérieur. Cela devrait donner aux développeurs la flexibilité dont ils ont besoin, tout en garantissant le niveau de sécurité que nous souhaitons maintenir", explique un communiqué de l'entreprise.

La levée de ce blocus concerne tout particulièrement l'outil Flash d'Apple, dont la dernière version intégrait des outils spécialement destinés à la création d'applications pour iPhone. Mais Apple avait coupé l'herbe sous les pieds d'Adobe, en bloquant préventivement cet outil. Steve Jobs, le PDG d'Apple, expliquait à l'époque que "le but d'Adobe n'est pas d'aider les développeurs à écrire les meilleures applications pour iPhone, iPod et iPad", mais de les aider à écrire des applications multi plates-formes. Adobe avait alors répliqué sur le fond en défendant son modèle multi plate-formes, et sur la forme en lançant notamment une vaste campagne de publicité acide.

A la Bourse de New York, l'action d'Adobe a immédiatement bondi de près de 12 % après la publication du communiqué d'Apple. Dans un communiqué sur son blog officiel, l'éditeur s'est félicité de ce changement, et a expliqué que les premières applications conçues en utilisant Flash 5 étaient en cours d'approbation.

Au-delà d'un souhait de donner plus de flexibilité aux développeurs, la volte-face d'Apple pourrait également s'expliquer par des motivations plus juridiques. D'après la presse américaine, les autorités de la concurrence et le ministère de la justice seraient sur le point d'ouvrir une enquête pour abus de position dominante visant les restrictions imposées par Apple sur l'iPhone et l'iPad.

Apple a également annoncé un assouplissement de ses règles sur la collecte d'informations statistiques par les développeurs d'applications, un élément clef pour la gestion des publicités. Google, qui estimait que ces restrictions donnaient un avantage indu à iAd, le système publicitaire d'Apple, s'est sans surprise félicité de cet assouplissement.


Source: Le Monde.fr (09.09.10)

0 commentaires: